Blog Réyoné pou in kritik sosyal, èk larogans antikolonyal

Mémwar

L’origine du drapeau réunionnais “mavéli”

Si de plus en plus de monde adopte le fameux “mavéli”, tout comme certaines mairies de la Réunion qui décident de le hisser à côté du drapeau français, peu de personnes savent qui est vraiment à l’origine de ce drapeau. D’après plusieurs sources, Guy Pignolet en serait le dessinateur présumé, mais ce n’est pas ce qu’affirmait le militant autonomiste Joseph Varondin en 2014.

Dans un courrier des lecteurs dans le JIR en date du 4 janvier 2014, Joseph Varondin affirme que le drapeau est l’oeuvre collective du “Mouvement des Radicaux de Gauche”, parti politique des années 70 dont il était secrétaire général. Guy Pignolet, proche du parti, n’aurait été qu’un intermédiaire.

Je reproduis ci-dessous la lettre de J. Varondin.

Dernières Étrennes

Si de plus en plus de monde adopte le fameux “mavéli”, tout comme certaines mairies de la Réunion qui décident de le hisser à côté du drapeau français, peu de personnes savent qui est vraiment à l’origine de ce drapeau. D’après plusieurs sources, Guy Pignolet en serait le dessinateur présumé, mais ce n’est pas ce qu’affirmait le militant autonomiste Joseph Varondin en 2014.

Dans un courrier des lecteurs dans le JIR en date du 4 janvier 2014, Joseph Varondin affirme que le drapeau est l’oeuvre collective du “Mouvement des Radicaux de Gauche”, parti politique des années 70 dont il était secrétaire général. Guy Pignolet, proche du parti, n’aurait été qu’un intermédiaire.

Je reproduis ci-dessous la lettre de J. Varondin.

Dernières Étrennes
Je m’étais juré de ne plus écrire un seul mot dans les gazettes, la raison d’écrire s’arrêtant là où commence l’ineptie des autres. Mais comme dit l’adage, l’homme propose, dieu dispose et les énergumènes diplômés indisposent. Dans ce cas, l’on revient sur sa parole par obligation citoyenne.

Dans le Journal du 30 décembre, sous la plume d’un certain Gilles Gauvin, intellectuel assurément bardé de diplômes des plus hauts degrés de l’université, mais troué de lacunes en ce qui concerne l’histoire de l’ordinaire des gens ordinaires, comme une vieille passoire qui ne sait plus que mal filtrer, il est affirmé que le drapeau réunionnais qui illustre sa savantissime bafouille, a été créé par le seul sieur Guy Pignolet en 1975, scientifique polytechnicien officiel également bardé de diplômes cosmiques. Mais petit imposteur silencieux dans les coulisses. Il faut que le Pecus Borbonicum sache que le dit drapeau réunionnais est l’œuvre collective d’un groupe de militants à l’époque membres du Mouvement des Radicaux de Gauche. Nombreux d’entre eux ont disparu tandis que d’autres bougent encore même si pas pour longtemps. On y rencontrait le Docteur Jean-Marie Finck, Paul Cérou, Simon Lascagne, Roland Panon, Jean Yong Pen et autres rêveurs politiques dont l’auteur de ces lignes.

Le dit Pignolet Guy, qui, à ma connaissance, n’était même pas titulaire de la carte du mouvement, avait été chargé de légaliser l’artefact en le faisant enregistrer à l’office prévu pour. Il le fit. Mais sournoisement en son seul nom. Tout le groupe le savait mais tous ses membres s’en foutaient : l’œuvre était tellement honnie et bannie à gauche comme à droite, autant par le Grand Timoré que par l’Amer Michel, que nous l’avions jugée sans lendemain.

Nous avions fait fabriquer des drapeaux, des pavillons et des autocollants. Qui s’en souvient ? Ces objets ont connu des destins divers mais le plus souvent ce fut l’exil au fond d’une vieille caisse au fond d’un kalbanon. Sauf une fois lorsqu’un gendarme national s’entêta à me verbaliser pour « port et affichage public d’un symbole de souveraineté interdit ». (sic).

L’histoire passe, ceux qui à cette époque ont tenté de remettre La Réunion sur les rails de la sienne, ont trépassé ou sont en voie de le faire mais cela ne justifie pas que l’imposture et l’ignorance en tirent gloire. Certes, on s’en fiche, l’avenir n’étant à personne, advienne que pourra ! « Aujourd’hui te laisse japper, demain te fera taire ». Mais ce n’est pas là une raison pour laisser l’imposture et l’ignorance prendre les devants de la scène et s’orner des oripeaux de Clio pour avancer des contre-vérités.

A l’avenir, Monsieur G. G. devrait aller s’informer ailleurs que dans les bibliothèques officielles avant de lancer des affirmations erronées et filtrer à son goût les faits historiques ordinaires bien établis par ailleurs. Sa défaillance vient de l’incommensurable vanité intellectuelle qui caractérise un bien grand nombre de gradés de l’université d’ici comme d’ailleurs.

Quant à Guy, la « Touffe Cosmique » pour les initiés, qu’il continue de toucher ses maigres royalties générés par son imposture ! L’essentiel est que le drapeau flotte. Qu’il flotte même pour des raisons autres que celle qui a conduit à sa création : l’autonomie insulaire. Même si trop souvent en des endroits sacrilèges, pourvu qu’il flotte !

Je signale que mon ami Aniel Boyer de Nasyon Réyoné en fait toujours fabriquer – (sans payer de royalties à La Touffe) – et que son groupe en fait flotter partout suivant la devise insulaire : « Flammo quocumque ferar ». Ce sont là mes dernières étrennes à mes jeunes compatriotes à qui trop souvent ont fait prendre des vessies pour des lanternes alors que le drapeau réunionnais est un phare.

Maintenant j’attends la riposte le cas échéant. Mais je préviens à tout hasard que je n’accepterai qu’un duel au sabre à canne « Dumas 32 » dans un karo kann fraîchement coupé de mon choix à défaut d’un simple stylo à bille sur une feuille blanche de leur choix. Velin supérieur pas exigé. Et si les pa kontan, allé fé arkomans a zot !

Joseph J. A. Varondin

Source : https://www.clicanoo.re/Zot-Clicanoo/Article/2014/01/04/Dernieres-etrennes_274074

Qu’il flotte même pour des raisons autres que celle qui a conduit à sa création : l’autonomie insulaire. Même si trop souvent en des endroits sacrilèges, pourvu qu’il flotte !